V2V TRIP

Du vignoble du Jurançon aux vignobles de la Californie, traversée d'un océan en cargo et d'un continent en vélo. From Jurançon vineyard to Napa Valley vineyard, through the Atlantic ocean by cargo ship and from New York to San Francisco by bicycle.

From Paso Robles (California)
July 12th

Dans ma lente et tranquille remontée de la Californie, je pensais ne plus avoir grand chose à vous raconter mais il est des gestes et des faits qui, s'ils laissent sans voix, ne peuvent rester sans mots.

John et Tina

Samedi 8 juillet, j'entre à VICTORVILLE, terme de l'étape. C'est suffisamment rare pour que je le remarque: un homme se tient sur le bord de la route et me regarde arriver. Pour gagner du temps, je vais pouvoir lui demander où se trouvent les motels. Mais voici que l'individu me fait un signe de la main en me tendant une bouteille d'eau. Je m'arrête. Visiblement, je suis repéré depuis un moment puisque le bon samaritain m'explique qu'il m'a dépassé sur la route. Là, il est avec son truck, un gros pick-up, mais en d'autres temps il a voyagé comme moi aujourd'hui, en vélo chargé. Il se présente, c'est John. Nous faisons rapidement connaissance. En deux mots je lui dis où j'en suis de la traversée. John me demande si je vois un inconvénient à faire un bout de chemin sans pédaler pour aller prendre un rafraîchissement chez lui. C'est à côté sur la colline. Illico presto, Red Dog est hissé dans la benne. Soulagement pour mon vélo qui n'est pas au mieux de sa forme: j'ai dû regonfler la roue arrière et j'ai l'impression qu'elle est à nouveau à plat, ce qui n'est pas bon signe.


Les traversées, John connaît. A vélo, il est monté jusqu'au Canada et a fait plusieurs allers-retours California/Florida, dont deux allers avec des femmes: la première fois avec sa première épouse, la deuxième fois avec... la seconde. La seconde en question vient nous ouvrir la porte. C'est Tina, une très belle plante. Tina ne doit pas être plus possessive que ne l'est mon Hélène puisque l'année dernière John s'est absenté sept mois pour descendre le Missouri et le Mississipi en canoë, de l'Oregon jusqu'au golfe du Mexique! Excusez du peu. Mais à part ça, que fait John dans la vie? Il s'occupe de la réinsertion sociale de jeunes drogués.


John me conduit à un bon motel. Nous continuons à bavarder. Il s'exprime posément, lentement, pas pour se faire comprendre, mais parce que c'est sa nature, l'attitude de celui qui explique et cherche à convaincre. Au motel, dans la chambre, pendant que Red Dog confirme que c'est un dégonflé (4eme crevaison, 3eme près d'un motel!), nous déplions les cartes. Alors, John, route côtière ou pas? La question m'est retournée. J'exprime ma méfiance pour les bords de côtes: montées et descentes souvent très abruptes, circulation intense en été, cherté de la vie et... coquetterie de ne "toucher mer" que le plus près possible du but pour ce "V to V trip". C'est l'avis de John. Il me trace la route en me décrivant tous les profils, en m'indiquant tous les endroits où je vais trouver des hébergements avant de me souhaiter bon vent.

John, premier bienfaiteur d'une série qui s'ouvre.


Eve et Pete

Le 11 juillet restera marqué d'un grand cœur dans l'histoire de ce voyage. C'est la journée du Secours Catholique, de la Croix Rouge, du Croissant Rouge, du Téléthon, des femmes battues et des Droits de l'Homme réunies en une seule.


Le matin, au terme d'une traversée magnifique sur une route de montagne déserte, route indiquée par le patron du motel Travelogue de TEHACHAPI, je stoppe devant le Keene Cafe. Ce "cafe" n'est pas en bordure ou au centre d'un village comme vous l'imaginez peut-être. Non, il est isolé, en pleine nature. C'est même la seule trace visible de la localité dont il porte le nom (KEENE). A vrai dire, je suis si surpris de le découvrir que j'hésite un moment. Est-ce que je m'arrête? Il est 10H, je n'ai pas vraiment besoin de déjeuner. Mais, par ailleurs, je vais devoir emprunter par la force des choses une freeway (route express) normalement interdite aux cyclistes, donc dangereuse. Comme il n'y a pas d'autre route possible, j'ai l'accord de la "Highway Patrol" (police de la route) que j'ai consultée avant le départ. Cet arrêt, c'est donc histoire de retarder un peu le moment du combat avec le très gros trafic.
Et puis, une oasis dans un désert ça ne ce saute pas!

A l'intérieur du Keene Cafe, il y a Eve, qui sert, et deux consommateurs. Pendant que je bois le café et m'attaque à une omelette mexicaine, Eve et Pete, un des deux clients discutent d'une petite route, dangereuse car très pentue et en mauvais état, avant que Pete ne propose de me faire traverser avec son... truck (toujours un pick-up), les 4 miles de la freeway. Il a juste une course à faire à la poste et revient me chercher. Pas de problème, je dois finir mon breakfast. Là où il y a un problème, c'est au moment de payer: non seulement Pete m'accompagne, mais il a déjà réglé l'addition! Je proteste pour la forme, mais le mal est fait. D'ailleurs, plus personne ne s'occupe de moi. Pete, Eve, le patron du Keene Cafe, le cuisinier, deux cow-boys qui arrivent pour déjeuner, bref la moitié de KEENE est autour de Red Dog en se demandant comment un engin aussi chargé peut mener de NEW YORK à SAN FRANCISCO.

La route de SAN FRANCISCO était verrouillée par une serrure de coffre-fort (le désert) et un petit loquet (ce bout de freeway). Pete vient de faire sauter la deuxième fermeture.

Carla

A 13H, il me reste 8 miles pour arriver à BAKERSFIELD. Je traverse le village de GREENFIELD; il fait très chaud, j'ai faim et soif. Le diable des estomacs en déroute me présente le “Carla Cafe”. Je stoppe.

Les esprits chagrins vont dire: encore une femme. Et oui! Jolie femme, sympathique, souriante: un sourire commercial? Peut-être. En tous cas, je commence par l'excellente soupe du jour et continue par une fraîche et savoureuse salade au poulet Tout de suite, je sens la différence avec pas mal de salades ingurgitées au hasard des routes. Pour prendre la commande, Carla (cette jolie femme n'est autre que le manager dont le cafe porte le prénom) Carla disais-je s'est assise en face de moi mais je vois que le message "pas de pain" a été reçu cinq sur cinq. Ça vous paraît évident, mais chaque fois que j'explique mon problème ("nothing from wheat, barley, oats and rye", rien qui vienne du blé, de l'orge, de l'avoine ou du seigle) on commence par me porter... les crackers, toujours servis ici avec la soupe. Carla, au contraire, a dit "so, no crackers" (donc, pas de crackers). Quand je termine, le cafe va fermer pour l'après-midi, je suis le dernier client. Carla me questionne sur le voyage, me dit que la coiffeuse du village est une Française et m'annonce qu'elle m'offre le repas! Après quoi, elle demande à une de ses employées de nous prendre en photo avec son téléphone. Évidemment, je m'engouffre dans la brèche. Vous aurez donc la photo du couple Carla/Bernard. Gâtés que vous êtes!

Tina

J'arrive au motel peu après. Tina, la réceptionniste, a chaud malgré la clim, ça se voit tout de suite à la manière dont elle s'évente avec des papiers. Elle n'est pas très en forme. Je lui donne un petit coup de main avec une plaisanterie insignifiante. A sa question "one bed?" (un lit?), je réponds: "one non smoking room, one man, one night, one bed. The bicycle doesn't sleep with me" (une chambre non-fumeur, un homme, une nuit, un lit. Le vélo ne dort pas avec moi). Elle sourit, me demande d'où je viens. "From New York City!" (de New York!). Du coup, pour moi, pas de taxe, le motel tout mouillé 50$!

Évidemment, je demande une photo. Tina se trouve très bien et me donne son adresse. Promis, je lui enverrai une photo-papier au retour.

Tout ça, moi, ça me laisse baba!

La Ford de Donald Turnupseed

Le 13 juillet, je suis sur la route 46, conseillée par John pour franchir la montagnette qui va me permettre de rejoindre PASO ROBLES. John a décrit cette route comme assez facile, et c'est le cas. Le somptueux paysage est marqué par un contraste étonnant entre le vert sombre des... vignes de Californie et les ocres, jaunes et bruns de collines désertiques.

Sur cette route 46, le trafic est important. Il devient carrément infernal quand s'y ajoute le flot qui vient de FRENO par la route 41. Heureusement, les shoulders sont larges et confortables! En tous cas je franchis prudemment, mais sans encombre, la "junction" des deux routes. Il y a déjà quelque temps, un jeune homme qui passait par la même route n'a pas eu cette chance. Alors qu'il arrivait à pleine vitesse au volant de sa Porsche, la Ford de Donald Turnupseed lui a coupé la route. Monsieur Turnupseed a déclaré ne pas avoir vu le Spyder bas et gris dans la lumière déclinante d'une fin d'après-midi de septembre. Heureusement, il s'en est tiré avec quelques contusions. Le jeune conducteur du Spyder Porsche, lui, est hélas mort sur le coup, nuque brisée, cage thoracique enfoncée. Né à MARION, dans l'Indiana d'une certaine Mrs Wilson, orphelin à neuf ans, il avait étudié à FAIRMOUNT. A l'époque de l'accident, il avait un contrat de travail à côté de LOS ANGELES, très exactement à HOLLYWOOD où il venait de terminer le tournage d'un film, "Giant". Ce funeste vendredi 30 septembre 1955, à l'âge de 34 ans, James Dean quittait la route pour entrer dans la légende.

Je me suis arrêté pour manger quelques centaines de mètres après le carrefour, au “Jack Ranch Cafe
. Comme à KEENE, ce cafe est tout ce que j'ai vu du village de CHOLAME. Ici, mon repas a duré un peu plus que d'habitude. Je me suis attardé devant les posters, photos, lithographies et articles de presse en grand nombre qui perpétuent le souvenir de l'idole.

Et la route?

Je m'aperçois que je vous parle de beaucoup de choses, sauf de vélo. Comblons rapidement cette lacune.

J'ai suivi presque à la lettre les conseils de John, et je n'ai pas eu à m'en plaindre. Je voulais aller vers PALMDALE, John m'a conseillé LANCASTER, juste quelques miles au nord. Je n'ai pas aimé cette étape. Parti trop tard de VICTORVILLE, j'ai eu très chaud. Mes fesses se ressentant encore de la grande étape du désert, je ne savais plus comment m'asseoir sur la selle. Le paysage désertique et vilain m'a ennuyé. Le compteur et les panneaux de signalisation m'ont donné des renseignements contradictoires sur le mileage et je ne savais plus où j'en étais de ma progression. Bref, rien n'allait. Aussi, quand j'ai aperçu sur le coup de 14H, dans la fournaise, un établissement à l'enseigne "wing and a prayer" (de l'aile et une prière) j'ai cru au paradis. Mais à l'intérieur, les seins des "hôtesses" n'étaient pas de ceux qui "marching in". La dame qui m'a accueilli, en particulier, ne soutenait pas ce qu'elle avançait. J'ai donc dû expliquer que j'étais surtout intéressé par un frais breuvage et éventuellement quelque chose à grignoter, mais pas de sandwich. Miracle d'une parole hésitante, je me suis vu servir une salade qui ne figurait nullement au "menu" de ce club. Et j'ai pu parcourir un peu revigoré les derniers 9 miles contre un vent qui ne m'a pas donné des ailes.

Je n'ai pas aimé LANCASTER, je n'ai pas aimé le motel, je n'ai pas aimé le restau du soir, si bien que le lendemain j'ai fui sans prendre le petit déjeuner avec l'espoir de trouver mieux sur la route. Et j'ai trouvé, j'ai trouvé à ROSAMOND le Roadside Cafe (restaurant du bord de route), joliment décoré d'une fresque murale et à la cuisine appétissante. Assis au bar (j'aime m'asseoir au bar, on lie tout de suite conversation), j'ai parlé avec un vieux monsieur qui a dit tout haut à la serveuse que j'allais vers TEHACHAPI. Un couple de consommateurs a entendu et avant de payer le monsieur est venu me conseiller une route tranquille, celle que j'avais repérée sur la carte. Il me manquait le renseignement essentiel: où la prendre? Et je l'ai eu. John m'avait prévenu: là, ça monte. C'est parti gentiment (2 à 3%), puis un peu plus dur (6 à 7%) pour finir à 10/12 sur deux miles au milieu de dizaines d'éoliennes. De 2300 pieds, je suis passé à 4600. A l'inverse de la veille, je me suis régalé sur cette route. Au sommet je dominais le plateau de TEHACHAPI, une petite ville très agréable. La library étant fermée le lundi, j'ai pu y envoyer les photos du désert grâce à la compréhension d'un couple qui tient un computer shop et qui m'a prêté un ordinateur. Je les ai bien remerciés et leur ai dit que je trouvais beaucoup de gens très généreux sur cette route de l'ouest. Le patron m'a répondu: "j'ai beaucoup voyagé et trouvé partout beaucoup d'aide. Ce n'est pas entre les peuples qu'on fait la guerre, c'est entre les gouvernements". Si ce n'est pas une philosophie politique, ça!

Le plaisir a continué le lendemain, vers KEENE et BAKERSFIELD. Comme je vous l'ai dit, j'ai écouté le patron du motel pour me diriger vers une route de montagne d'abord légèrement ascendante puis offrant une descente vertigineuse au-dessus du Tehachapi Loop, une curiosité mondiale en matière ferroviaire (Jacques doit connaître et pourra sans doute nous en parler). Après l'intermède “Keene Cafe et Pete (déjà raconté), j'ai suivi un toboggan qui m'a permis de glisser dans la plaine de BAKERSFIELD où il ne faisait pas froid. De 4000 pieds, j'étais descendu à 580! C'est là que j'ai aperçu les premières étendues cultivées où les Latinos s'échinent sous un soleil de plomb. C'est la fin du désert que la route a traversé depuis WICKENBURG, soit tout de même pour moi du 3 au 10 juillet.

De BAKERSFIELD à LOST HILLS je suis resté sur le plat dans le même partage de vert et de sable. Cette étape a été très dangereuse dans la première moitié: beaucoup de circulation et pas d'accotements. A plusieurs reprises, j'ai préféré m'arrêter que de risquer l'accident. Heureusement, la shoulder est revenue le lendemain et j'ai profité pleinement des paysages en gravissant un petit col facile dans les belles teintes d'ocres dont je vous ai parlé précédemment. A l'approche de PASO ROBLES, après la James Dean memorial junction, les propriétés viticoles richissimes ont carrément pris l'ascendant.

La suite


Un chiffre: je suis, par la route, à... 33miles du Pacifique (50km)! Imaginez mon état d'esprit. La route de l'ouest, c'est fini! Je vais maintenant me diriger plein nord. Pour demain et après-demain, 15 et 16 juillet, au milieu des vignes et en bordure de lacs, sur des back roads (routes secondaires), deux très belles étapes me sont promises par l'office de tourisme de PASO ROBLES, jusqu'a KING CITY d'abord et MONTEREY ensuite. Là, je vais sans doute rendre visite à Raymond et Brenda, rencontrés dans le Kansas et qui m'avaient invité (je les ai joints au téléphone, ils reviennent de vacances samedi). Ensuite, je serai à deux petitounes étapes de... SAN FRANCISCO! Je vais essayer de tenir jusque là, malgré les défaillances techniques qui se multiplient: une tâche sur l'objectif de l'appareil photo, le compteur qui ne fonctionne plus, la montre qui m'a lâché ce matin après des années de loyaux services (Pierre, tu vas avoir un client au retour). Bref ça sent la fin. Mais le moral étant au top, on peut encore terminer sur un:

So far, so good!

10 Comments:

Anonymous Anonyme said...

Aux aurores, cher Bernard, je t'écris ce message juste avant de partir vers la brèche de Tuquerouye. "Plénitude jubilatoire", voilà ce que j'ai ressenti en te lisant. Merci. A ce soir. Jacques.

6:15 AM  
Anonymous Anonyme said...

ça se calme enfin, tu glisses tranquillement vers San francisco, veinard....
pour ma part, hier matin j'ai fait sainte colome en passant par les coteaux !!
bien sûr, ça ne va pas te faire réver, mais c'est un petit clin d'oeil....
je n'ai pas ta chance, personne ne m'a offert à boire ni payé à manger sur le parcours...
à bientôt bernard

3:51 PM  
Anonymous Anonyme said...

Quelques posts en amont tu disais que depuis le départ tu avais de la chance.
Quelle signification donner à cela. Le dictionnaire des synonymes donne : fortune, hasard, veine, aubaine, occasion….

Notre veine c’est d’avoir connu quelqu’un rencontré au hasard de la vie qui soit à mi-chemin entre courage et intrépidité raisonnée et possédant un talent de narrateur qui nous a fait rêver tout au long de son parcours
En le disant autrement du savoir faire et du faire savoir de qualité.

Pour toi, après avoir écarté ce qui découle d’une longue et méticuleuse préparation physique et matérielle, d’un sens du contact, d’une profondeur d’analyse, je ne retiendrai que la chance d’avoir pu bénéficier d’une constitution hors du commun et d’avoir pu la conserver.

Je te souhaite une longue poursuite

JCC

4:51 PM  
Anonymous Anonyme said...

Alors que la distance et le temps avant tes vacances californiennes s'amenuisent, je me prendrais presque à regretter la suspension prévisible des mots et des images : ce lien dense que tu établis avec la terre et les hommes américains se transfere sur nous : chacune et chacun en témoigne chaque jour avec passion, amitie et impatience. Peut-être le sens-tu dans ce rendez-vous régulier ou nous restons "branches" assidument. La farandole des comments s'avere une guirlande lumineuse et chaleureuse qui assure tes arrières.
Salut et à bientot. Tonton Didier

12:56 AM  
Anonymous Anonyme said...

Cher Bernard.
Ca y est vous touchez au but et c'est formidable.
Formidable tout ce que vous avez vécu mais aussi formidable ce que vous nous avez fait vivre à nous, tranquilles dèrriere nos écrans pas loin d'une boisson fraîche ou d'un ventilateur.
Mais ils vous reste plein de choses à faire.
Vous devez être à Monterey ce soir. Si vous en avez le temps, allez passer 3 heures à l'aquarium car il est exceptionnel et si vos amis peuvent vous emmener ou vous prêter une voiture une 1/2 journée , partez sur la route 1 vers le sud pour Big Sur. Je ne connais pas de côte plus belle et impressionante, en appellant à tous les sens. Allez découvrir la cascade qui se jette sur la plage du Julia Pfeiffer State Park. Je trouve ce lieu inoubliable.

Vous semblez un peu maigrichon sur les photos, un Chili con Carne à la viande de bison (à 5$50),ne vous ferait sûrement pas de mal! Cela se trouve à San Francisco au Tommy's Joynt à l'angle de Van Ness av et de Geary St le tout dans une ambiance unique.

Bon courage pour les derniers efforts que vous allez produire
et profitez bien des grands moments que vous allez vivre à San Francisco.

Merci pour le formidable Blog et pour la belle leçon d'humanité que nous avons reçu avec plaisir à chaque lecture.
Merci de nous avoir démontré que si le gouvernement américain est souvent détestable dans sa morgue et sa suffisance, son peuple ne lui ressemble guère.
Merci à votre famille, malgré toutes leurs craintes( comme je les comprends) de vous avoir laissé le loisir de réaliser cet immense rêve que vous venez de réaliser.
Bravo!
A bientôt.

Ch G.

5:28 PM  
Anonymous Anonyme said...

Enfin des nouvelles. Le vieux béarnais s'inquiétait du silence, séquelles du désert ?? Tout semble aller mieux, avec une route moins difficile, des gens sympas, serviables et généreux. Le vélo est parfois crevé lui aussi, le bonhomme n'est pas maigrelet mais sec et solide comme un vieux berger. Et le cycliste-reporter est plus avenant (!) et naturel qu'un toque-manettes en campagne. Continue à moissonner des images qui nous font évader, et te font oublier les cahots de la selle.
Adishatz, Jean-Marcel

11:04 PM  
Anonymous Anonyme said...

Je viens me manifester une seconde fois (j'en ai un peu honte), j'avoue ne pas avoir eu le temps de suivre de près toute ton épopée.
Ta poésie narrative plus les magnifiques photos (vite...un livre ..Titre ?...la matière existe...il n'y a que des copier/coller à faire).
Je savourerai à ce moment là avec un peu plus de recul.
Ton exploit me laisse de plus en plus admiratif.

Encore merci et bravo

Maurice

8:03 PM  
Anonymous Anonyme said...

Aux aurores en ce jeudi 20 juillet, je viens te saluer à nouveau ainsi que ton "fan club", cinq jours après la superbe rando que j'ai effectuée à la brèche de Tuquerouye. Celle-ci est située à 2666 m d'altitude dans le cirque d'Estaubé, lui-même positionné entre les cirques de Gavarnie et de Troumouse. Sur la frontière franco-espagnole, elle domine le lac glacé et fait face au Mont perdu : sens-tu Bernard, que tu retrouves ainsi le goût de nos Pyrénées : so far, so good ? Nous avons eu la joie avec ma chérie de rencontrer ta chérie H....., et selon l'expression classique chez nous "les oreilles ont du te siffler", ce qui signifie pour nos frères américains notamment, qui doivent s'échiner peut-être à essayer de comprendre, et que je salue amicalement,...que nous avons un peu parlé de notre " héros promeneur solitaire". Hélène, avons-nous appris, est même allé faire du vélo toute seule, du côté de la vallée de Ferrières, cela m'a profondément surpris, est-ce bien raisonnable pour une jeune et jolie femmme d'aller ainsi si loin toute seule ? Bernard, à la lumière de ton expérience et de ta grande sagesse, j'aimerais que tu m'éclaires sur cette délicate question, qui, promis, restera entre nous confidentielle. Cher Bernard, je repars vers l'Ardèche familiale samedi matin et je reviens juste un peu avant votre retour à tous deux, aussi c'est probablement le dernier message que je t'envoie dans l'autre Monde. Profitez pleinement de vos retrouvailles familialement attendues (impatiemment ?), ici et là-bas. J'ai beaucoup apprécié de partager ton aventure, merci infiniment, encore bon courage à toi, ainsi qu'à tous ceux qui vivent aussi des situations éprouvantes choisies ou non : je pense à Lily, Michel, Jean-Louis et d'autres. A bientôt. Amitiés de Jackie et de Jacques. Tonton Jacques.

6:27 AM  
Anonymous Anonyme said...

Cher Bernard,
A chaque fois après avoir lu ton blog nous retournons à nos occupations mais notre univers semble étriqué. On a l'impression de manquer d'air et d'espace. Mais on est obligé de subir car tout le monde n'a pas le courage et la pugnacité d'un Bernard pour se lancer dans un tel projet.

Veinard ta route a été jalonnée d'admiratrices mais lorsque tu vas rentrer chez toi les Françaises vont remplacer les Américaines .....
Amitiés
Jean Louis et Jackie

8:45 AM  
Anonymous Anonyme said...

Bonjour et merci pour le magnifique reportage photographique Monsieur Bernard,

Un ex montagnard, cardiaque "hélas"
qui habite LONS dans le 64, un ami de Jacques Mortier.
Jean-Claude Molas

jeanclaude.molas@wanadoo.fr

6:18 PM  

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