V2V TRIP

Du vignoble du Jurançon aux vignobles de la Californie, traversée d'un océan en cargo et d'un continent en vélo. From Jurançon vineyard to Napa Valley vineyard, through the Atlantic ocean by cargo ship and from New York to San Francisco by bicycle.

From Flagstaff (Arizona)

June 28th

Je vous remercie tous pour vos comments que je lis avec énormément de plaisir. Je ne peux malheureusement y répondre par manque de temps, la gestion du blog étant matériellement difficile. Je le ferai plus tard. Je vous recommande de bien faire vos comments sur le dernier post édité, celui qui est en tête de liste. Je n'ai pas le temps de revenir en arrière. Merci beaucoup.

Après avoir corrigé et complété le post de KAYENTA, j'aurais pu m'en tenir là pour la traversée du territoire Navajo. Pourtant, je voudrais vous parler d'une constatation que j'ai faite: la différence de niveau de vie entre les "natives" (indigènes) et les autres Américains. Ça m'a frappé tout de suite, dans les premières heures que j'ai passées à Goulding, au travers de l'habitat. Et, je pense que vous êtes comme moi, quand on se pose une question on n'arrête plus ensuite d'y tourner autour.

La Navajo Reservation est un véritable désert. Je n'y ai pas vu une seule surface cultivée, et ce ne sont pas trois vaches et des chiens errants (dont l'un m'a d'ailleurs attaqué) qui peuvent changer mon point de vue. Les maisons que l'on aperçoit de temps en temps sont très pauvres. Les villes ressemblent à des bidons-villes. Il y a des déchets partout. J'ai fait la même constatation pour les équipements. Le bâtiment de la library de TUBA CITY n'a rien a voir avec les "forteresses" de la lecture que je trouve partout. Quant au matériel informatique, il est pourri. Je n'ai pu n'y atteindre le blog, n'y lire vos comments.

On m'avait dit (je reprends volontairement cette attaque de phrase pour montrer la différence entre le on-dit et le vécu): "tu verras, les "Indiens" ne sont pas chaleureux". Effectivement, quand je suis arrivé à Goulding, au restaurant, j'ai noté une très nette différence avec l'accueil à BLUFF, la veille au soir. Puis je suis parti pour la promenade à cheval que je vous ai racontée où les relations ont été sympathiques. Je suis ensuite resté assez tard sur place, au visitor center, afin de prendre de meilleures photos des buttes (faire un aller-retour m'aurait "coûté" 10 miles). J'ai partagé mon temps entre les paysages, dont je me suis gorgé, la visite de l'espace réservé à l'histoire du peuple Navajo, et quelques allées et venues dans la partie commerciale où sont vendus les produits artisanaux et des boissons. J'ai acheté un peu d'eau sur le tard. Il n'y avait plus personne, le personnel avait le temps. J'ai payé à une jeune femme superbe, extrêmement chaleureuse, qui m'a posé des questions sur le voyage. Elle avait une classe extraordinaire, je dis bien la classe, pas les manières. Je pense que cette jeune Navajo doit faire partie d'une couche sociale supérieure et travailler là pour l'été.

A KAYENTA et TUBA CITY, j'ai été très moyennement accueilli dans les motels. A TUBA CITY, à la library, les gens se sont visiblement demandés ce que je venais faire, j'étais le seul "blanc". Ça n'a pas été le cas au restau d'en face où j'étais aussi le seul non-native et où je n'ai noté aucune différence avec les autres restaurants. Dernière précision, et elle est importante, le lodge de Goulding, les motels de KAYENTA et TUBA CITY ne sont pas gérés par des Navajos. Seul le personnel est "native"...

J'en déduis que dans le business privé, ou lorsque ils font partie des privilégiés, les Navajos sont aussi avenants que les autres. Par contre, pour les autres, notamment à Goulding, l'étalage de dollars les coince un peu. Il m'a fallu quatre repas, et en en "faisant" beaucoup, pour obtenir un sourire au restaurant du lodge.

Attention à ne pas aller trop loin. Les "natives" ne sont pas moins Américains que les autres: drapeaux, "proud to be an american" (fier d'être américain), grosses voitures mais... maisons en carton-pâte.

En tous cas, et vous allez peut-être trouver ça idiot, pendant la durée de la traversée de ce territoire, j'ai augmenté sensiblement le pourcentage des pourboires.

Je termine sur une dernière constatation: quand le paysage est redevenu arboré et verdoyant je venais juste de quitter la reservation.

Et pour être complet je réponds aux élèves de Suzanne. Les "Indiens" ne vivent pas dans des tepees. La maison traditionnelle des Navajos est le "hogan", une hutte en terre. J'en ai vu quelques-uns. Ils sont là pour le décor. Les indiens ne portent pas de plumes, sauf comme chez nous pendant les fêtes traditionnelles: nous on s'habille en Béarnais, eux en Indiens. Je n'ai pas vu de bisons. Il aurait fallu que je passe plus au nord de l'Amérique.

So far, so good.

1 Comments:

Anonymous Anonyme said...

bonjour Bernard
enfin, ça marche !! cela fait plusieurs fois que je suis ton périple, avec un mélange d'intérêt (forcément) et d'envie .. mais sans pouvoir te dire un petit bonjour. Cette fois, la connexion marche bien et j'en profite pour ce petit message ; bientôt le voyage va toucher à sa fin et le long tri des souvenirs va commencer - profite bien des derniers jours, -
nous rentrons d'un tour en Lot-et- Garonne, évidemment, ça ne vaut aps le Grand Canyon, et nous nous somems contentés d'aller bastide à l'autre .
Je viens de recevoir le dernier numéro de Adventure Cyclist , je le mets de côté pour ton retour.
amitiés de la famille Cano

7:20 PM  

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