V2V TRIP

Du vignoble du Jurançon aux vignobles de la Californie, traversée d'un océan en cargo et d'un continent en vélo. From Jurançon vineyard to Napa Valley vineyard, through the Atlantic ocean by cargo ship and from New York to San Francisco by bicycle.

De Jurançon (1)

Quand comparaison ramène à la raison.

14 août 2006

Le présence des accents et des cédilles est chargé d'une lourde signification: le retour au point de départ après cent levers de soleil sur la terre d'Amérique. Nous sommes revenus.

Je laisse la parole à Jacques:
"Hier soir [11 août] presque à l'heure, il nous est revenu avec son Hélène et l'aéroport de Pau a éclaté d'un triple "pour Bernard, hip, hip, hip: hourra" qui a posé question à la foule environnante. Mais qui est donc ce Bernard tant acclamé? Famille, amis, localisants s'étaient fusionnés en l'heureuse circonstance. Deux images résument l'ambiance: la première Bernard en famille avec sa sœur Suzanne, sa maman, sa fille Isabelle, et son Hélène, et puis la seconde, merci Didier, un partage impromptu de Jurançon entre toutes les parties réunies où l'on peut reconnaître Didier, Michel Lisita. Il y avait aussi, côté localisants Michèle Moura et le petit-fils Antoine, Gaby Loudet. Didier a bien résumé la tonalité: "quel bon moment, mi-familial, mi-amical". Red Dog était présent, quoique discret, soigneusement emballé dans un carton à sa taille”.

Nous sommes revenus.

Je vous avais promis deux choses dès mon retour au bercail: aborder les grandeurs et vicissitudes du blog et vous proposer quelques réflexions concernant la société américaine. Choses promises, choses dues, vous les aurez... d'ici peu.

Auparavant, parce que je suis d'une manière générale très sensible à toutes les remarques, je vais répondre à deux attentes très souvent exprimées:

1- Tu aurais du dater les messages.

2- Tu devrais donner des chiffres.

Sur le premier point, le datage, j'ai l'intention de reprendre un à un tous les messages pour corriger les fautes de frappe et d'orthographe, éventuellement remodeler certains passages, et j'en profiterai pour ajouter les dates. Je ne garderai en effet de souvenir écrit du voyage que le blog. Tant qu'à faire, autant qu'il soit présentable.

Quant aux chiffres, je vais les appeler tout de suite à la rescousse, et voici pourquoi.

Après les deux derniers posts vous avez écrit, chacun dans votre style, de magnifiques comments en guise de conclusions. Je peux vous assurer que je les ai lus avec beaucoup d'émotion. Sans anticiper sur ce que j'aurai à dire à propos du blog, j'ai ressenti tout l'intérêt que vous avez porté au récit du voyage et tout le plaisir que nous avons partagé. A n'en pas douter, vous avez élevé l'analyse personnelle au niveau du sentiment général. Une amie m'a dit à propos de vos écrits (elle les avait imprimés à la suite de tout le blog): "c'est tout à fait ce que je pense, je n'aurais pas pu exprimer mieux mon sentiment".

Venant de non-pratiquants (cyclistes!), je pense comprendre vos réactions. Néanmoins, je me demande si votre amitié et votre générosité n'ont pas chargé vos propos d'un enthousiasme excessif, à tel point que je me suis dit en vous lisant: "Ouh, la, la, restons calmes!". Pour vous faire comprendre ma réaction, permettez-moi sous le contrôle des cyclotouristes chevronnés qui ont suivi la route de l'Ouest, de vous livrer quelques informations sur ce qui se pratique couramment dans le petit monde du voyage à vélo.

Il existe en France une superbe épreuve pour les cyclotouristes qui s'appelle "le tour de France randonneur et cyclotouriste". Comme son nom l'indique, cette épreuve consiste à faire le tour de la France en longeant mers et océan, en traversant les massifs montagneux et en en franchissant les plus prestigieux cols, le tout sans assistance et dans un délai de 30 jours pour l'option "randonneur" ou de 60 jours pour l'option "cyclotouriste", le choix étant laissé au voyageur. Savez-vous combien fait le tour en question? Pas moins de 5000 km! 5000km en 30 ou 60 jours avec une dénivelé pas possible. Croyez-moi, il ne faut pas traîner! Et pourtant tous les ans des cyclotouristes réalisent ce voyage, généralement dans le plus strict anonymat. Ils en tirent souvent des récits passionnants. J'ai déjà parlé, dans la présentation du V2V trip, de Philippe Meyer auteur de "2 000 000 de coups de pédale". J'ai aussi demandé sur le blog des nouvelles de Jean-Pierre Méliande qui formait le projet de repartir pour un deuxième tour, cette fois en solitaire après avoir réussi la première fois avec un ami et raconté son épopée dans le bulletin aquitain de cyclotourisme. Jean-René Larrieu, président du comité départemental, m'avait répondu en comment que Jean-Pierre était reparti. C'est encore JR qui vient de m'apprendre que Jean-Pierre avait bouclé cette nouvelle aventure en une cinquantaine de jours.

Christine et Robert, deux cyclo-voyageurs de la région paloise qui sont passés me voir ces jours-ci, ont réalisé il y a deux ou trois ans l'aller-retour jusqu'à Saint-Jacques de Compostelle: 1800 km en vingt-deux jours, sans étape de repos.

Quant à la traversée des USA, c'est aussi une grande classique. En 2006, année du 30ème anniversaire d'Adventure Cycling, je pense que nous avons du être quelques dizaines à la réaliser. En ce qui me concerne, j'ai parcouru environ 3980 miles (6400km) en 68 jours de route et 11 jours de repos, soit une moyenne de 58,5 miles par jour (94km) sans compter les arrêts ou de 50,5 miles (81km) en les prenant en compte, ce qui est dans la moyenne du tour de France cyclotouriste et qui n'a donc rien d'exceptionnel.

Au-delà de ces aventures de taille moyenne, il faut garder à l'esprit que la planète est sillonnée en permanence par des cyclo-voyageurs, ceux que dans un beau reportage paru le 4 février 1996 Sud-Ouest Dimanche a appelé "les hommes-vélos", qui abandonnent le confort du quotidien pour partir au bout du monde. L'un d'eux, le girondin Philippe Jacq, dit qu'il part pour rencontrer des gens ordinaires parce qu'il est lui-même quelqu'un d'ordinaire.

Ordinaire. Ne croyez pas pour autant que je veuille après coup banaliser le lent cheminement vers le Pacifique. Une telle aventure engage tout l'être sur une très longue durée. C'est qu'il ne suffit pas de rentrer dans une agence de voyages et d'acheter un produit emballé/ficelé! La préparation s'étale sur des années. La traversée elle-même m'a amenée très loin en moi-même, que ce soit pour le physique ou le mental. Ceux avec qui j'ai eu des relations intimes par téléphone ou e-mail m'ont souvent entendu dire: "c'est dur, c'est très dur". Il faut donc résister en permanence, trouver des trésors de persévérance, mettre en oeuvre toute la ténacité dont on est capable. C'est dans la recherche d'un surplus d'endurance, dans cette confrontation avec "la limite", dans cet équilibre instable où la tentation de l'abandon est plus forte que le désir de réaliser qu'on finit par découvrir les richesses insoupçonnées qui ouvrent les chemins de la réussite.

Un long voyage en vélo n'est pas un chemin ordinaire. C'est peut-être pour ça qu'il procure le plaisir de tant de liens amicaux et ouvre à la découverte de grandioses paysages. Mais est-il un acte "extra-ordinaire"? Exige-t-il des qualités hors du commun? Très sincèrement, pour ma part, j'en doute. Maintenant que je vous ai fourni des éléments de comparaison je pense que vous pouvez vous faire votre propre opinion.

Par contre, je veux croire que ce qui m'a motivé et ce qui vous a plu, c'est la frontière ultime que je me suis inventée. Mais ça, c'est à chacun de nous, avec nos goûts et nos envies, nos certitudes et nos doutes, nos forces et nos faiblesses, de choisir un domaine, de fixer la hauteur de barre, de tracer les contours du possible, de donner une définition de l'extrême.

Et après? Et bien, après, la question est de savoir si on veut vraiment y aller et si la volonté est assez forte pour entreprendre. Pas moins.

Mais pas plus.

C'est pour ça, je crois, que la comparaison doit ramener à la raison ("raison" entendue ici comme "mesure"). Et pour cela:

Des chiffres, enfin!

Je vous préviens, c'est barbant. Pour chaque étape j'indique successivement le mileage (et le kilométrage) [TRP comme trip], le temps passé à pédaler, la vitesse moyenne en miles (et en kilomètres) [AV comme average speed], la vitesse maximum atteinte en miles (et en kilomètres) [Max],et parfois le pourcentage maximum [%].

En raison de quelques bugs il manquera des chiffres.

Pour les dernières étapes (arrêt du compteur) les chiffres sont des calculs avec cartes et panneaux routiers.

Pendant toute la traversée, j'ai arrêté le compteur à l'hébergement. Les miles "domestiques" supplémentaires (visites, allers et retours "libraries", etc) ne sont pas comptés.

Mai
6 New York City/Haverstraw TRP 35,88 (57,7), 3H45, AV 9,5 (15,30), Max 22,5 (36,20)
7 Haverstraw/Warwick TRP 36,13 (58,1), 4H18, AV 8,3 (13,35), Max 35,5 (57,10)
8 Warwick/Columbia TRP 53,13 (85,5), 5H07, AV 10,3 (16,60), Max 32,5 (52,30)
9 Columbia/Lehighton TRP 51,95 (83,59), 5H17, AV 9,80 (15,75), Max 38,50 (61,95), 15%
10 Lehighton/Paxinos TRP 74,22 (119,42), 7H36, AV 9,70 (15,60), Max 37 (59,50), 14%
11 Paxinos/Lewisburg TRP 33,53 (54), 3H36, AV 9,20 (14,80), Max 34 (54,70)
12 Lewisburg: repos
13 Lewisburg/State College TRP 61,86 (99,5), 5H49, AV 10,6 (17,05), Max 30 (48,30), 11%
14 State College/Ebensburg TRP 86,49 (139,15), 8H12, AV 10,5 (16,9), Max 36 (57,90), 11%
15 Ebensburg/Leechburg TRP 63,41 (102), 6H54, AV 9,10 (14,64), Max 34 (54,7), 14%
16 Leechburg/Beaver (Monaca) TRP 66,05 (106,30), 7H49, AV 8,4 (13,5), Max 35 (56,3), 12%
17 Monaca/Steubenville TRP 50,45 (81,20), 5H14, AV 9,6 (15,40), Max 32 (51,50), 9%
18 Steubenville/Uhrichsville TRP 49,25 (79,20), 5H35, AV 8,7 (14), Max 33 (53), 12%
19 Uhrichsville/Coshocton TRP 35,51 (57,10), 3H38, AV 9,7 (15,60), Max 21,50 (34,60), 6%
20 Coshocton/Mount-Vernon TRP 46,44 (74,7), 4H50, AV 9,5 (15,3), Max 27,5 (44,25), 8%
21 Mount-Vernon/Marysville TRP 55,46 (89,20), 5H23, AV 10,20 (16,40), Max 23 (37)
22 Marysville/Troy TRP 69,66 (112), 6H40, AV 10,4 (16,7), Max 27 (43,4), 5%
23 Troy/Newcastle TRP 84,27 (135,60), 7H04, AV 11,9 (19,15), Max 27,5 (44,25), 8%
24 Newcastle/Crawfordsville TRP 90,95 (146,3), 7H31, AV 12 (19,3), Max 30,5 (49), 6%
25 Crawfordsville/Paris TRP 75,28 (121), 7H39, AV 9,8 (15,8), Max 27 (43,4), 7%
26 Paris/Mattoon TRP 44,29 (71,2), 4H50, AV 9,1 (14,6), Max 26 (41,8), 5%
27 Mattoon/Taylorville TRP 61,29 (98,6), 4H55, AV 12,4 (19,9), Max 25,5 (41), 5%
28 Taylorville/Jacksonville TRP 59,04 (95), 5H25, AV 10,8 (17,3), Max 24 (38,6), 5%
29 Jacksonville/Bowling Green TRP 68 (109), bug de compteur
30 Bowling Green/Kingdom City TRP 69,52 (111,8), 6H41, AV 10,4 (16,7), Max 30,5 (49), 12%
31 Kingdom City/Jefferson City TRP 44,26 (71,2), 4H13, AV 10,4 (16,7), Max 27 (43,4), 13%

Juin
01 Jefferson City/Sedalia TRP 70,02 (112,6), 6H33, AV 10,6 (17), Max 32 (51,4), 13%
02 Sedalia: repos
03 Sedalia/Harrisonville TRP 73,96 (119), 7H04, AV 10,4 (16,7), Max 29 (46,6), 9%
04 Harrisonville/Ottawa TRP 61,67 (99,2), 5H23, AV 11,4 (18,3), Max 27 (43,4), 7%
05 Ottawa/Emporia TRP 73,18 (117,7), 6H21, AV 11,5 (18,5), Max 25 (40,2), 6%
06 Emporia/Marion TRP 50,79 (81,7), 4H45, AV 10,6 (17), Max 24 (38,6), 5%
07 Marion/McPherson TRP 37,33 (60), 2H47, AV 13,3 (21,4), Max 25 (40), 4%
08 McPherson/Great Bend TRP 65,6 (105,5), 6H06, AV 10,7 (17,2), Max 20 (32,2), 3%
09 Great Bend/Ness City TRP 65,31 (105), 6H58, AV 9,3 (15), Max 14 (22,5)
10 Ness City/Scott City TRP 56 (90), AV 10,4 (16,7)
11 Scott City/tribune TRP 48 (77), 4H15, AV 11,2 (18), Max 17 (27,3), 3%
12 Tribune/Eads TRP 58,46 (94), 4H48, AV 12,1 (19,47), Max 17,5 (28), 3%
13 Eads/Ordway TRP 62,08 (99,9), 5H26, AV 11,4 (18,3), Max 21,5 (34,6), 4%
14 Ordway/Pueblo TRP 50,52 (81,2), 5H15, AV 9,6 (15,4), Max 17 (27,3), 9%
15 Pueblo/Westcliffe TRP 59 (95), 7H40, AV 7,6 (12,2), Max 32,5 (52,3)
16 Westcliffe/Salida TRP 48,65 (78,2), 4H15, AV 11,4 (18,34), Max 32 (51,5), 9%
17 Salida/Gunisson TRP 64,59 (103,9), 7H42, AV 8,3 (13,3), Max 35,5 (57,10), 13%
18 Gunisson/Montrose TRP 65,51 (105), 6H21, AV 10,3 (16,5), Max 34,5 (55,5), 11%
19 Montrose/Telluride TRP 68 (109,4), 7H45, AV 8,7 (14), Max 27,5 (44,2), 17%
20 Telluride/Cortez TRP 77 (123,9), 7H18, AV 10,5 (16,9), Max 30,5 (49), 13%
21 Cortez: repos
22 Cortez/Moab en voiture, visite de Arches National Park
23 Cortez/Monticello TRP 61,9 (99,6), 6H24, Av 9,6 (15,4), Max 33 (53), 7%
24 Monticello/Bluff TRP 51,12 (82,2), 4H28, AV 11,4 (18,3), Max 38,5 (62)
25 Bluff/Goulding TRP 48,09 (77,3), 5H15, AV 9,1 (14,6), Max31,5 (50,6)
26 Goulding/Kayenta TRP 24,38 (39,2), 2H14, AV 10,9 (17,5), Max 22 (35,4), 6%
27 Kayenta/Tuba City TRP 75,27 (121), 6H22, AV 11,8 (19), Max 25 (40,2), 9%
28 Tuba City/Flagstaff TRP 74,97 (120), 7H26, AV 10 (16,09), Max32 (51,5), 8%
29 Flagstaff/Grand Canyon en mini bus (voyage organisé)
30 Flagstaff/Sedona TRP 39,76 (63,97), 3H21, AV 11,8 (19), Max 30,5 (49), 7%

Juillet
01 Sedona: repos
02 Sedona/Prescott TRP 60,24 (97), 6H30, AV 9,2 (14,8), Max 32,5 (52), 11%
03 Prescott/Wickenburg TRP 61,25 (98,5), 4H45, AV 12,8 (20,6), Max 34 (54,7), 8%
04 Wickenburg/Salome TRP 54,89 (88,3), 4H59, AV 11 (17,7), Max 21,5 (34,6), 5%
05 Salome/Parker TRP 56 (90), 4H16, AV 13,1 (21), Max 26 (41,8), 3%
06 Parker/Twenty-Nine Palms, TRP 122,73 (197,5), 10H38, AV 11,5 (18,5), Max 33,5 (53,9), 6%
07 Twenty-Nine Palms/Yucca Valley TRP 23,52 (37,8), 2H10, AV 10,8 (17,3), 7%
08 Yucca Valley/Victorville TRP 74,67 (120), 6H04, AV 12,3 (19,8), Max 35,5 (57,1), 13%
09 Victorville/Lancaster TRP 64,31 (103,4), 6H45, AV 9,5 (15,3), Max 24 (38,6), 6%
10 Lancaster/Tehachapi TRP 46,82 (75,3), 5H19, AV 8,7 (14), Max 38,5 (62), 16%
11 Tehachapi/Bakersfield TRP 50,02 (80,5), 4H33, AV 10,9 (17,5), Max 30 (48,2), 12%
A partir d'ici, panne de compteur
12 Bakersfield/Lost Hills TRP 47 (75)
13 Lost Hills/paso Robles TRP 63 (100)
14 Paso Robles: repos
15 Paso Robles/King City TRP 60 (96)
16 King City/Salinas TRP 52 (83,6)
17, 18, 19, 20 Salinas, Monterey Bay, Big Sur: repos
21 Salinas/Santa Cruz TRP 48 (77)
22 Santa Cruz/Redwood City TRP 55 (88,5)
23 Redwood City/San Francisco TRP 45 (72,4)

Honnêtement, pour ceux qui voulaient des chiffres, ce n'est pas plus amusant de lire des histoires?


5 Comments:

Anonymous Anonyme said...

Cher Bernard,
Honnetement oui, les chiffres seuls sont barbants, mais ils révèlent à l'analyse une réalité crue qui colore le récit : ai-je bien lu 10h à vélo durant l'étape 6 de juillet (désert ?) et plusieurs fois 7h et plus ? Et tout ça est à rapprocher de la pente, de la distance, du vent, des étapes précédentes, du mental et combien d'autres paramètres (trafic, température, qualité de la route, ...). Le cycliste d'occasion salue la perf et surtout le rouleur qui a ouvert les yeux et le coeur sur le décor et ses habitants. En vérité, les chiffres n'ont pas fait défaut à ma mayonnaise d'émotion et d'admiration. Vivement la séance de Connaissances du Monde !
Ciao,
Tonton Didier

12:35 PM  
Anonymous Anonyme said...

Chers amis. Cher Bernard, permets-moi de me faire un instant l’avocat de ceux que tu accuses avec affection mais très injustement d’ «enthousiasme excessif ». Le pratiquant sportif et cycliste que j’ai été jadis, a un peu connu, ce que tu exprimes magnifiquement, le « c’est dur, c’est très dur », « cette confrontation avec la limite, cet équilibre instable où la tentation de l'abandon est plus forte que le désir de réaliser ».
Dans ta plaidoirie, je retiendrais deux éléments :
-d’abord un hymne à la communauté des cyclotouristes, que nous saluons admirativement et qui sans aucun doute, méritent une couverture médiatique plus importante,
-ensuite nous dis-tu, simplement, en élargissant ton propos : « c'est à chacun de nous, avec nos goûts et nos envies, nos certitudes et nos doutes, nos forces et nos faiblesses, de choisir un domaine, de fixer la hauteur de barre, de tracer les contours du possible, de donner une définition de l'extrême… Et bien, après, la question est de savoir si on veut vraiment y aller et si la volonté est assez forte pour entreprendre ».
Alors, Mesdames et Messieurs les jurés, au point où nous en sommes, « enthousiasme excessif ou non ? ». Vous hésitez encore, permettez moi encore un mot, si nous considérons le site blog de notre accusé, « il me semble que la qualité de l'écriture, l'acuité du regard, l'humanité des propos, la beauté des images devraient pouvoir apporter beaucoup à tous, aussi bien à ceux qui sont dans la souffrance physique ou morale, qu'à ceux qui ont la chance d'être en santé et dans la plénitude ». Aussi pour clôturer, Mesdames et Messieurs du jury, sachant que notre monde a un besoin vital d’enthousiasme et de ce type de témoignages authentiques, je vous demande de reconnaître que cet enthousiasme de la multitude n’a rien d’excessif, et, en conséquence, je vous demande de condamner notre sympathique accusé Bernard Menou. Je vous demande également de déclencher une contagion de cet enthousiasme au bénéfice de tous les cyclotouristes courageux et anonymes, ainsi qu’au bénéfice de tous ceux, qui, dans notre vaste monde, vont au bout d’eux-mêmes. Merci. Signé : un enthousiaste maladif.

12:03 PM  
Anonymous Anonyme said...

De retour de vacances, c'est avec grand plaisir que nous avons lu la fin de ton périple. Félicitation et encore merci de nous avoir fait réver pendant toutes ces semaines. Babeth et Robert

11:30 PM  
Anonymous Anonyme said...

A tous les enthousiastes excessifs:"Hip, hip, hourra!" D'une certaine manière, Bernard, je crois que tu en fais partie, mais aussi tous ceux qui, comme toi, savent se donner les moyens de franchir la limite entre "y a qu'à, faut qu'on..." et le passage à l'action dans toutes les formes d'engagements soit pour vaincre des défis personnels soit pour s'engager auprès des autres... Bisous à tous les bloggers enthousiastes et merci encore à Didier pour le pot d'accueil à l'aéroport.
La soeurette

9:43 AM  
Anonymous Anonyme said...

Puisqu'il semble que l'heure est aux débriefings, je dirai pour ma part qu'avant d'en avoir discuté avec le pédaleur enthousiaste, je n'avais pas saisi qu'il y avait eu aventure dans l'aventure, à savoir la mise à jour du blog! En effet notre aventurier cyclotouriste a pris conscience, en lisant nos comments, de l'attente, par lui suscitée, après avoir rédigé ses premiers compte-rendus. Ce qui n'aurait pu être qu'un simple bulletin de santé quotidien s'est transformé en feuilleton de l'été (du moins en ce qui me concerne)et en obligation d'écriture pour Bernard qui m'a conté par le menu les divers tracas informatico-épistolaires auxquels il s'est trouvé confronté sans compter le surcroît de Km effectué à la recherche de LA librairy équipée de L'Ordinateur adhoc etc, etc....
Alors enthousiaste, oui je l'ai été, d'autant plus qu'il y avait pour ma part implication affective, et si certain se sont montrés parfois très enthousiastes et bien c'est qu'ils ont pris à leur façon la mesure de ces 2 aventures, ...au diable l'avarice!
Et puis mon cher beau-frére n'est-il pas plus agréable de susciter l'enthousiasme plutôt que l'indifférence ta modestie naturelle dût-elle en souffrir?

1:43 PM  

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