V2V TRIP

Du vignoble du Jurançon aux vignobles de la Californie, traversée d'un océan en cargo et d'un continent en vélo. From Jurançon vineyard to Napa Valley vineyard, through the Atlantic ocean by cargo ship and from New York to San Francisco by bicycle.



Salut à toutes et à tous.

Merci de m'accompagner quelques instants sur la route de l'Ouest. En guise d'introduction au voyage je vous propose une présentation du projet.

Auparavant, un petit avertissement concernant la langue me paraît nécessaire. Mon récit sera écrit en français, pour des Français. Néanmoins, il est évident que, vu le contexte du voyage, je serai amené à utiliser des mots anglais. J'en ajouterai aussi certains pour aider mes amis et contacts américains qui n'ont que peu de notions dans notre langue, qu'ils sachent au moins de quoi ça parle! Par ailleurs, j'essaierai de traduire au mieux les mots américains, pour ma maman d'abord, et aussi pour tous ceux qui n'ont jamais eu la possibilité d'aborder la langue anglaise. Les autres m'en excuseront en appréciant la saveur du texte original. Dernier détail pratique: tous les mots américains figureront dans le récit en italique.

Commençons tout de suite par un petit exemple, une réflexion de John Steinbeck: "A journey is like marriage. The certain way to be wrong is to think you control it." Un voyage c'est comme le mariage. Vous vous fourrez le doigt dans l'oeil si vous pensez contrôler la situation.

A quelques semaines du départ, voici comment se présente la situation, au fil des mots.




A comme
  • Adventure Cycling Association
Une association qui milite pour la promotion du cyclisme aux USA (c'est pas une blague!) et qui a établi un réseau d'itinéraires pour la découverte du pays. Adventure Cycling édite et vend des cartes par Internet (voir "cartes"). Pour ses 42000 membres, l'association publie aussi une revue mensuelle ("Adventure Cyclist") que j'ai eu le plaisir de découvrir grâce à Martine Cano, une amie de Lanester dans le Morbihan, membre du comité directeur de la FFCT. Le site d'Adventure Cycling fourmille d'informations.
Une visite ? : http://www.adv-cycling.org

  • Age
57 ans.
  • Amérique
Un vieux rêve et... un rêve de vieux puisque aujourd'hui les jeunes partent plutôt vers l'Asie ou l'océanie. Un rêve qui plonge ses racines dans le blues, le rock de Bill Haley et Gene vincent, les nouvelles de Tennessee Williams et les romans de Steinbeck, les westerns de John Ford et ceux de Sergio Leone, les road-movies et les films noirs, les Harley et les Cadillac, le débarquement à Omaha Beach et les chewing-gums "Hollywood". On dit dans mon entourage qu'on m'a toujours entendu parler de l'Amérique. En tous cas c'est en 1995 que l'idée d'une traversée du continent prend corps suite à un article de Jean-Pierre BAUD parue dans "Cyclotourisme" (revue de la fédération Française de Cyclotourisme, FFCT). Après trois traversées, l'auteur parle de "la plus exaltante des randonnées", de "somptueux terrains de jeu", de "l'ivresse des grands espaces".

B comme
  • Bagages (luggage)
Une des questions fondamentales pour tous les randonneurs. C'est connu, le surpoids est la source de bien des ennuis. D'où la tentation de partir léger, mais...
Quand, arrivé à l'étape, dans votre chambre d'hôtel, vous avez terminé la lessive à la main, un bout de fil et quelques pinces à linge s'avèrent bien utiles pour faire sécher au plus vite. Quand au cours d'une belle étape ensoleillée en haute montagne le temps change brutalement et une pluie glaciale vous surprend à 2000 mètres d'altitude, un équipement d'hiver vous paraît présenter soudain quelque intérêt.
Ces deux exemples montrent qu'entre l'utile et l'indispensable rien ne peut être oublié mais tout doit être bien "pesé". Je me contenterai donc du minimum: vêtements de vélo toutes saisons et tous temps, tenue de ville complète, trousses (toilette, premiers secours), entretien (lessive, outils pour petite mécanique, matériel de rechange), bivouac éventuel (mini tente, duvet extra-light), documents divers (cartes routières, papiers, carnet de voyage), équipement touristique (photo, pocket multimedia, et tous les accessoires), un peu de ravitaillement et de quoi l'avaler (couteau, couverts). Bref je vous passe les détails et la bascule rend son verdict: 23kg.
Le tout doit rentrer dans 4 sacoches: une profonde sacoche de guidon, deux sacoches surbaissées de chaque côté de la roue avant et une sacoche sur le porte-bagages arrière. Il me reste deux sacoches latérales arrières qui serviront au départ pour les produits de régime (voir "gluten") et à la fin, dans la traversée du désert, pour les réserves d'eau (voir "désert").

  • Bicycle
Le terme générique pour désigner la machine sur laquelle on pédale. Il y a aussi "bike" mais attention à la confusion avec les motos ("motorbike"). En français aussi nous avons deux mots (bicyclette et vélo) ce qui a fait dire au poète: "le vélo est l'amant de la bicyclette". Pour la présentation de mon vélo, voir... "vélo".
  • Brooks, Jerry
Gerry Brooks de New York City (NYC) est organisateur de voyages en vélo, fondateur de Brooks Country Cycling & Touring. (Pour plus d'information http://www.brookscountrycycling.com). En réponse au premier e-mail que je lui ai envoyé pour le contacter, il m'a proposé de m'héberger chez lui et à cette fin m'a demandé le quai d'accostage pour venir me chercher (!). Sans commentaires...
  • Budget
En dix ans de préparation, on a le temps d'économiser. Les fluctuations des cours du change font le reste. Quand on vous donne 0,80 dollar pour 1€, le voyage est hors de prix (situation en 2002). A l'inverse si le cours passe à 1,20 USD puis 1,30 USD pour 1€, là ce sont les bourses du monde qui vous subventionnent (fin2004/début 2005). Il suffit d'ouvrir un compte en dollars et d'acheter au bon moment. Généreux donateurs inconnus: merci.

C comme
  • Cargo
Le moyen de transport le plus agréable qui s'est offert à moi pour franchir l'océan: douze jours de traversées transméditéranéenne et transatlantique (découverte de la pleine mer et du milieu de la marine marchande, rêve, lecture, repos), pas de décalage horaire à l'arrivée, l'assurance de récupérer un vélo en bon état en débarquant.
  • Cartes (maps)
Elles permettent de choisir la "bonne" route. En vélo c'est rarement la plus évidente.

Pour la première partie de la traversée (de New York vers le milieu du continent) je vais utiliser des cartes régionales type Michelin. Après consultation de plusieurs sites d'éditeurs (Delorme, etc), je pense que je vais attendre d'être à New York pour acheter les documents les mieux adaptés.

A partir de Newton (Kansas), je vais rejoindre un itinéraire d'adventure Cycling appelé "Transamerica" que je vais suivre jusqu'à Pueblo (Colorado), au pied des Rocheuses. Là, je vais passer sur un autre itinéraire, la "Western Express Route", qui me mènera à San Francisco. Pour cette partie, j'ai acheté en ligne les cartes d'adventure Cycling (5 en tout). Ces cartes ne permettent que de suivre l'itinéraire, c'est leur défaut. Par contre, elles fournissent une quantité incroyable d'informations de tous ordres, historiques, géographiques (faune, flore, climat, pluviométrie, profil des routes), utilitaires (motels, campings, police, poste, ravitaillement en nourriture et boissons). Ca tombe bien, c'est la partie la plus "délicate" (daring) du voyage (haute montagne, parcs nationaux, désert).


D comme
  • Désert
Au dessert, dans le Nevada, juste avant la Californie. C'est le Great Basin qui, comme son nom ne l'indique pas, n'est pas un bassin mais une succession de chaînes de montagnes parallèles (15 cols entre 6 et 8000 pieds, autour de 2000m). La route US 50 qui le traverse est qualifiée de "loneliest road in America", la route la plus désolée d'Amérique. C'est l'historique voie de passage du Pony Express, cette armada de gamins qui entrèrent dans la légende en transportant à cheval le courrier de Saint-Louis (Missouri) à Sacramento (Californie), au mépris de tous les dangers, pendant 18 mois, d'avril 1860 à octobre 1861. No ranches, no homes, no trees (pas de fermes, pas de maisons, pas d'arbres). En juillet, la température y dépasse les 50°. J-P Baud conseille un minimum de 6 litres d'eau pour franchir les deux sections sans services les plus longues (84 et 78 miles, 135 et 125km). Mes sacoches arrières contiennent chacune 3 bouteilles d'un litre et demi. Avec les bidons j'arrive à 10 litres.
  • Difficultés
Il vaut mieux s'attendre à en rencontrer quelques-unes. Afin de ménager le suspense, je ne citerai que: la pratique et la compréhension de la langue, les manipulations de la monnaie, la recherche quotidienne d'un logement et pluri-quotidienne du ravitaillement, la sécurité du vélo et de son chargement, le choix de la bonne route, l'exigence d'être en forme tous les matins pendant 80 jours, une attention sans faille aux risques de la circulation qui exigent 110% de concentration, les intempéries, le froid et la chaleur, les côtes, les cols à 3000m, les grandes plaines vides d'agglomérations, les villes inconnues, le désert, les serpents, les scorpions, les ours, les coyotes, les cow-boys, les indiens, les bandits de Chicago (où, fort heureusement, je ne passe pas), les Américains et... les Américaines.

E comme
  • Economie générale du projet (journey plans)
Prendre la route de l'Ouest, des vignobles de Jurançon à ceux de la Napa Valley (San Francisco). Le 18 avril, je pars en vélo de Jurançon jusqu'à Pau (aéroport) où je suis pris en charge par un transport routier (voir "Fournier") de Pau à Fos-sur-Mer. A Fos, le 20 avril, j'embarque sur un cargo mixte (voir "Hudson") assurant la liaison Fos/New York par le détroit de Gibraltar en 12 jours. Après un court séjour à NYC où je devrais être le 2 mai, je mets cap à l'ouest jusqu'à San Francisco (80 jours environ). Hélène y arrive le 27 juillet par vol direct Air France depuis Paris. Nous séjournons une petite quinzaine sur la côte Ouest avant de prendre l'avion du retour.
  • Entraînement
Quand j'ai repris l'entraînement début octobre 2005, je prévoyais de sortir une fois par semaine et de parcourir jusqu'au départ entre 1800 et 2000km. Les spécialistes trouveront que c'est peu et ils auront raison. Mais
  1. L'hiver n'est pas la saison du vélo. En dessous de 5°C (40°F) on a vite très froid aux mains et aux pieds. Le corps qui lutte contre l'hypothermie se fatigue plus vite. Ceci condamne aux courtes distances. Et nous avons eu une saison régulièrement froide, sans les répits quasiment printaniers que nous offre d'habitude le Béarn.
  2. Les exigences du travail ne permettent pas de s'absenter souvent pour rouler.
  3. Les derniers détails de la préparation prennent eux aussi beaucoup de temps.

Au 15 mars j'avais atteint 1500km en sortant toutes les semaines sauf le week-end de Noël. Il y a eu des moments difficiles. Le 12 décembre, les brouillards givrants et le 0°C m'ont poussé à abréger les souffrances après 3 côtes et... 32km. Une semaine avant j'avais arrosé les plantes avec l 'eau récupérée dans les chaussures en 60km. Le 30 janvier je n'ai dû mes 30km qu'à un miraculeux rayon de soleil matinal qui a fait fondre la neige de la veille. Néanmoins, 3 "fenêtres" météo récentes m'ont montré que je pouvais allonger les distances sans problème (de 78 à 85km). Le peu de temps qui me reste avant le départ et un prudent début de voyage devraient faire le reste.

  • Eric
Mon fils, qui s'est donné un mal pas possible pour trouver l'équipier informatique "ad hoc" et me former à sa manipulation. Il ne comprendra jamais tout ce que je lui dois, pour ça et... tout le reste.

F comme
  • Fos-sur-Mer
Pourquoi partir de la Méditerranée pour traverser l'atlantique? Parce que les cargos mixtes ne courent pas les mers et qu'il n'y avait qu'un autre terme à l'alternative: le port du Havre. J'ai choisi Fos pour 4 raisons: des dates qui me conviennent parfaitement, un accès très facile (autoroute Pau/Marseille), un voyage plus long de 3 jours mais moins cher, un bateau français avec capitaine et officiers français
  • Fournier
Monsieur Philippe Fournier, PDG de FOURNIER LOGISTIQUE SA, a qui j'ai écrit, a accepté de me prendre à bord d'un de ses camions assurant la liaison quotidienne Pau aéroport/Fos-sur-Mer. Ce geste me permettra de découvrir le transport routier, activité économique qui m'est totalement méconnue, et de partir de Jurançon en vélo, en atteignant le but que je m'étais fixé d'une totale autonomie (là ce serait plutôt une camionomie, comme doit le penser mon ami Raymond, grand spécialiste des bons mots). A noter que Philippe Fournier était à Marseille l'ami d'enfance de ma copine Jackie qui a eu la chance de découvrir le grand Ouest récemment: le monde est vraiment petit.
  • Friends (les amis)
Tous ceux qui m'ont encouragé et aidé (je vais en oublier):
Henri Dusseau, de Haute-Savoie (transatlantique en voilier, California to Florida route et Paris Jérusalem en vélo), un grand monsieur, qui m'a conforté dans mon idée,
Jean-Pierre Baud, d'Annecy (plusieurs traversées des USA en vélo), que j'ai surpris, un soir, par téléphone, et qui a consacré près d'une heure à un inconnu pour lui faire part de son expérience,
Hugo Verlomme (Landes), auteur du "guide des voyages en cargo", qui m'a aimablement renseigné,
Philippe Meyer (Gironde), tour de France randonneur en vélo raconté dans un passionnant livret (2.000.000 de coups de pédale), qui m'a mis en contact avec son ami Gerry Brooks à NYC,
Leslie woodland (Lot-et-Garonne), grâce à qui j'ai eu plusieurs contacts aux USA (voir "Woodland"),
Gordana et Steve Burrows, rencontrés dans un restaurant à Paris, qui m'ont présenté Cathy et Tim,
Cathy et Tim Mueller (Portland, Oregon), traversée ouest/est en vélo, les premiers à m'avoir dirigé vers adventure Cycling,
Mark Taylor, de Seattle (voir "Taylor"),
Gerry Brooks de New York City (voir "Brooks"),
Michel Jodoin (Montréal), l'ami de coeur, qui viendra peut-être me voir à New york.

  • France Inter
et Claude Villers, qui a si bien raconté l'Amérique sur les ondes, et qui a eu la bonne idée d'inviter au moins deux fois Hugo Verlomme (voir ci-dessus), "l'homme qui trempe sa plume dans l'océan". C'est ainsi que j'ai entendu parler des voyages en cargo pour la première fois.

G comme
  • Gluten
L'intolérance qui m'interdit toute nourriture à base de blé, seigle, orge et avoine: adieu sandwiches, pizzerias et... Mac Donald's. Un "coucou" à ma petite cousine Valérie qui supporte la même contrainte.
  • GPS
Je regrette pour tous les gens bien intentionnés qui me l'ont conseillé mais l'outil n'est pas adapté à ce type de voyage.

H comme
  • Hélène
Qui m'a accordé généreusement un ticket de sortie. En récompense, elle aura un convive de moins à nourrir chaque jour pendant trois mois (elle va être bien tranquille) et elle espère en retrouver au moins quelques os le 27 juillet à l'aéroport de San Francisco.
  • Historic 66 road (Route66)
"Ah! tu vas faire la route 66". Et bien "non!" (que de regards j'ai vu vaciller avec ce "non"). Dans les sixties, la route 66 s'étirait sur 3500km entre Chicago et Los Angeles. D'abord sauvage dans sa jeunesse (grande dépression, jus des "Raisins de la colère"), à l'apogée dans sa maturité ("get your kicks on Route 66"), meurtrière sur le déclin ("bloody 66", sanglante 66, "two lanes killer", la tueuse à deux voies), elle est aujourd'hui, insulte suprême, rayée des cartes.
  • "Hudson"
Le nom du cargo de la CGM/CMA (compagnie française) sur lequel je vais vivre ma première transatlantique. Le "Hudson" est un porte-container de 210 mètres de long sur 32 de large. Il est doté de 8 cabines passagers équipées d'une salle d'eau privée, d'un coin salon et d'un bureau, avec air conditionné et linge fourni. Sur le navire: salon TV, salle de gym, piscine et buanderie. Les repas sont pris avec les officiers. J'espère pouvoir envoyer mes premiers messages du bateau pour vous faire partager la vie à bord. Au cas où je m'ennuierais, Hélène m'a offert la "trilogie New-Yorkaise", de Paul Auster: 500 pages bien serrées. Parti de Fos, le "Hudson" fera escale à Valencia et Lisbonne avant de filer vers New York.

I comme
  • Isabelle, ma fille,
qui, toute-petite-jamais-partie-seule, a débarqué à New York il y a dix ans. Qui, au lieu de filer vers Atlanta (les J.O.) comme tout le monde cette année là, a tracé sa route vers l'île de Martha's Vineyard. Qui, après quelques jours avec une communauté NewAge, y a trouvé une chambre et deux jobs. Qui a travaillé dur tout l'été, avant de prendre quelques jours de détente entre Boston et NYC. Qui, pour l'ensemble de son séjour et sa débrouillardise, s'est entendu dire d'une lady New-Yorkaise: "you're a free spirit" ("vous êtes un esprit libre"). Pour moi, un exemple.
  • Itinéraire
New York, New Jersey, Pennsylvania (traversée des "Appalachian Mountains"), Ohio, Indiana, Illinois, Missouri (Midwest), Kansas (grandes plaines, la "prairie" des Cheyennes), Colorado (traversée des Rocky Mountains), Utah (la Monument Valley des Navajos et les grands parcs nationaux de l'ouest tels que Arches, Bryce canyon, Canyonlands), Nevada (désert du Great Basin et sa série de chaînes de montagnes parallèles), California.

J comme
  • Job (le boulot)
Mais comment diable peut-il s'absenter 17 semaines?
  1. Il a cumulé les congés.
  2. Il a attendu que la situation de son commerce le permette.
  3. Il part à la période où il est le moins utile.
  4. Il répartit le travail.
  5. Il fait un sacrifice financier.
et il se dit: "c'est maintenant ou jamais".


K comme
  • Kilométrage
Je devrais dire "mileage" puisqu'aux USA ce sont des miles. Au total, environ 4000 miles soit à peu près 6400km (1 mile = 1609m), soit 80km par jour pendant 80 jours (50 miles a day).

L comme
  • Lili, ma petite cousine,
qui, à 22 ans, livre un dur combat contre la maladie dans sa chambre d'hôpital. Les difficultés que je vais rencontrer ne seront rien à côté de ce qu'elle éprouve. Son oncle du Pays Basque, Dominique, m'a dit: "tu penseras à elle chaque fois que tu te battras contre le vent". Alors, je vais penser à elle tout le temps.

M comme
  • Mer et Voyages
L'agence de voyages spécialisée, près de la Bourse à Paris, où j'ai réservé la traversée en cargo un matin glacial de mars 2005.
  • Mirande
Dans le Gers, à 90km de Pau, un village de 300 habitants qui reçoit pendant 5 jours tous les ans autour du XIV juillet 130.000 visiteurs pour son festival de country music. Line dance, Harley-Davidson, voitures américaines, concerts ininterrompus: depuis plusieurs années, j'y suis allé entretenir le rêve.
  • Montagnes
Deux obstacles barrent la route.
A l'est la chaîne des Appalaches. JP Baud parle de "formidables bosses dans un décor agreste". Mark Taylor (voir "Taylor") écrit: "The Appalachian Mountains in the east are far harder to climb than the Rockies, because, though the climbs were not as high or as long, they are steep, and there followed one after another with little rest between them" (les Appalaches sont bien plus difficiles à franchir que les Rocheuses parce qu'elles sont pentues et les montées se suivent sans répit).
A l'ouest, les Rocheuses. Les cartes d'adventure Cycling indiquent plusieurs cols à plus de 10000 pieds (3000 mètres). Le Monarch Pass culmine à 11312 pieds (3400m). La région montagneuse s'étend sur trois états (Colorado, Utah, Nevada). Vous comprenez pourquoi j'emporte la tenue d'hiver.

  • Motel
Le lieu d'hébergement prévu chaque soir, sur la route. Mais on a prévu de tester les guest houses quand on en trouvera. A défaut, dans la sacoche avant droite, une tente tunnel de 2kg et un duvet de 650 g remplaceront la chambre et le lit.

N comme
  • Napa Valley
Les vignobles de la Californie, dans les environs de San Francisco. On y trouve paraît-il des guest houses somptueuses et des restaurants magnifiques. Il va falloir se la gagner!

O comme
  • Ouest
Au sens étroit, il englobe tous les territoires à partir d'une frontière imprécise (le Mississippi? Les Montagnes Rocheuses?). Au sens large, il conceptualise l'idée d'une lente progression à la découverte d'un pays qui est un continent. Il est le mythe fondateur. L'histoire des Etats-Unis est celle d'un peuple en mouvement. J'ai bâti mon projet sur cette idée. L'hypothèse d'une route en sens inverse ne m'a jamais traversé l'esprit, bien que la route de l'ouest cumule toutes les difficultés: le vent de face, la partie la plus fraîche au printemps, la partie la plus chaude en juillet, la partie la plus touristique pendant les vacances d'été.

P comme
  • Photos
Je vais emporter le numérique (digital still camera). La question du stockage des photos s'est longtemps posée. Le Père Noël familial a résolu le problème (voir "Eric"). Il m'a apporté un pocket multimedia center "Archos", grand comme un étui à cigarettes, capable de stocker photos (100.000), chansons (10.000), vidéos; et en plus, il fait dictaphone! Le carnet de voyage va paraître désuet...

Q comme
Rien! Je n'ai rien trouvé pour le "Q". J'ai donc un petit espace pour formuler un souhait: qu'il s'entende bien avec la selle!.

R comme
  • "Red dog"
Le nom de mon vélo (oui, les randonneuses ça se baptise, comme les voiliers). "Red dog", chien rouge (même s'il est de couleur noire avec un brillant doré), chien rouge a aussi un emblème reproduit sur le cadre et tous les accessoires: une fière tête de "native" sur fond de "stars and stripes". Je trouve l'ensemble adapté à une machine fabriquée pour ce voyage. Un visage qui représente les premiers occupants, The First Nation (la première Nation), autre terme politiquement correct avec Native American pour désigner les Indiens d'Amérique à la place de Redskins (peaux-rouges); une bannière elle-même hautement symbolique des strates de l'occupation avec les raies (stripes) pour les premiers états, et les étoiles (stars) pour la fédération actuelle.
  • Retour
On me le promet de difficile (retour à la maison) à très difficile (retour au travail). On n'y est pas encore.

S comme
  • San Francisco
"Si vous ne me faites confiance que sur un point", m'a dit Jean-Pierre Baud, "arrivez à San Francisco. C'est une des grandes villes les plus intéressantes et les plus agréables de la planète".
  • Sarah
Je pourrais ne dire que deux mots: professeur d'anglais. Je suis obligé de rajouter un codicille. Le jour où j'ai contacté Sarah pour quelques leçons estivales, je ne me doutais pas que je venais de tomber sur une perle. Non seulement Sarah a réussi au fil des lundis soirs pendant quatre ans à m'apprendre un peu d'Anglais, ce qui était loin d'être couru d'avance vu mes états de service dans ce domaine trente ans auparavant, mais encore elle m'a apporté sa double culture, sa vive curiosité intellectuelle, sa chaleur humaine, et pour finir son amitié. Conclusion: son mari et moi avons eu la même chance, la rencontrer.
  • Seul
- Parce que c'est une aventure personnelle.
- Pour profiter de tout sans concession.
- Pour ouvrir la porte à la rencontre.
"je voyage seul pour n'être jamais seul".
- Et parce que je suis un solitaire qui adore la compagnie.


T comme
  • Taylor, Mark
Une autre rencontre inattendue. Mark Taylor et sa femme Lindi vivent à Seattle, dans l'état de Washington à l'extrême Nord-Ouest des USA (Ne pas confondre avec Washington DC, capitale fédérale). Je ne connais d'eux que ce que Mark m'a écrit dans de longs courriers électroniques, très bien écrits, chaleureux. Mark est architecte. Mark et Lindi sont venus faire du vélo en Provence en 2005. Ils ont beaucoup aimé. Cette année, il vont en Italie. Leur fils Josef a réalisé la Transamerica d'adventure Cycling en 2004, d'est en ouest, de mars à mai. Mark l'a accompagné de Newton, où Lindi a de la famille, jusqu'à Pueblo (je parle de ces villes dans "cartes"). Mark m'a fourni beaucoup de renseignements. Pour couronner le tout, il nous a invités à Seattle, à la fin du voyage. Nous allons faire le maximum pour répondre à cette amicale invitation.

U comme
  • UTLA
C'est l'Université du Temps Libre d'Aquitaine. Entre autres activités, l'UTLA organise des cours d'Anglais à l'université de Pau. C'est là que j'ai repris l'Anglais en novembre 2000. Le cours de débutants était assuré cette année là par Emmanuelle. Très organisée, très méthodique dans son enseignement, Emmanuelle m'a mis sur de bons rails. J'ai suivi son enseignement pendant 4 ans, jusqu'à la fin des cours de base. Pour des raisons de temps, j'ai abandonné l'UTLA pour ne conserver que les cours et conversations avec Sarah (le cours particulier me permettant d'aller plus vite). Mais Emmanuelle m'a apporté ce dont j'avais besoin pour réussir. C'était le starter dont j'avais besoin pour lancer le moteur. Et l'excellente ambiance en cours a contribué au plaisir d'apprendre.

V comme
  • Vélo
Je vais m'adresser aux connaisseurs. Pour tous les autres, je résumerai en qualifiant la machine de "randonneuse", conçue et fabriquée pour le voyage, un engin confortable, robuste, apte à porter du poids. Les roues sont en 26 pouces, c'est à dire que ce sont des roues de VTT mais avec une largeur de jante et des pneus de route (s'il m'arrivait de briser une roue accidentellement je pourrais me dépanner n'importe où). On ne trouve plus ce type de vélo dans le commerce. Je me suis donc adressé à un artisan qui m'a fabriqué une machine sur mesure: "Rando-Cycles", porte de Vincennes à Paris. C'était en 1998.
J'ai parcouru près de 12000 km avec ce vélo, autant dire, vu la qualité de la fabrication, qu'il est presque neuf. Je viens de le faire réviser à Jurançon par Christophe, mécanicien des cycles Gibanel, qui a fait du bon boulot en ma présence pour m'expliquer le processus des petits dépannages.

Caractéristiques techniques
CADRE: acier sur mesures type "voyageur", tout Reynold 531 7/10, toutes attaches brasées, peinture à l'Epoxy couleur galaxie or, H58,5 L58.
ROUES: moyeux Sachs New success, jantes Rigida Laser 26", rayonnage inox 36T, pneus Continental Avenue slicks 1,2".
PEDALIER Stronglight 1000, manivelles 175mm, triple plateau 46/39/28, axes et cuvettes shimano XT.
ENTRAINEMENT roue-libre/chaîne/dérailleur Shimano 105 triple, ergopower Sachs 5000 (technologie Campagnolo), pignons Shimano 15/17/19/21/23/26/30 (développements de 1,93m à 6,13m).
FREINS Shimano LX cantilever, poignées shimano 105.
APPUIS jeu de direction Stronlight X13, cintre et potence 3T Synthesis Forma, selle cuir Brooks retaillée rodée main, tige de selle Kalloy Sp 248, pédales classiques à roulements.
ACCESSOIRES porte-bagages avant surbaissés démontables, porte-sac inox, porte-bagage arrière cyclotouriste, garde-boues inox L50, pompe HP sur pointe de hauban, protège-base en tube dural, torche AV amovible (qui se transforme instantanément en lampe de camping), double feu rouge AR (un fixe sur porte-bagages, un clignotant sur sacoche de porte-bagages), rétroviseur gauche
SACOCHES de guidon "Sologne" grande taille, sacoches AV et AR Ortlieb "Back roller", sacoche de selle "Lotus".
POIDS TOTAL sans les sacoches: 13,5kg.

  • Vent
La route de l'ouest, c'est le vent de face (headwind) en permanence. Les avions mettent 11 heures pour faire Paris/San Francisco, 9 heures dans l'autre sens. Dans les plaines il souffle comme le mistral. Pour cette raison Jean-Pierre Baud, qui n'avait qu'un mois (!), a choisi ouest/est. Quant à Mark Taylor, il m'a écrit: "But I must tell you that riding in Kansas taught me what a real headwind is" (mais je dois vous dire que pédaler dans le Kansas m'a appris ce qu'est réellement le vent de face). Les cyclistes apprécieront.
  • V2V trip
Quelques explications sur le titre du blog. Les Américains ont tendance à contracter les mots ou à les remplacer par des chiffres. Exemple connu de tous: l'enseigne de magasins de jouets "toys R us" pour "toys are us" (les jouets sont nous/les jouets c'est nous) parce que "R" et "are" se prononcent de la même façon. De la même manière, on dit couramment d'un voyage transcontinental: "a C2C trip" pour "a coast to coast trip" (littéralement: un côte à côte voyage/un voyage d'une côte à l'autre). Dans cet exemple, "coast" est abrégé en "C", "to" est remplacé par le chiffre "2" parce que "to" (vers) et "two" (deux) se prononcent de la même façon: tou.
J'ai adapté cette technique à mon projet: un voyage d'un vignoble (vineyard) à l'autre est devenu "a vineyard to vineyard trip", "a V2V trip" qu'on prononcera "e vi tou vi trip". Avec un "V" qui en occitan se prononce "B", nous ne sommes pas loin du "bi (de rey)", vin (de roi), qui désigne le Jurançon!


W comme
  • Woodland, Léo
J'ai rencontré Stéphanie et Leslie (Les pour les intimes, léo pour les Français) en août 2005 à Oloron. De retour chez lui, dans le Lot et Garonne, Léo m'a envoyé les adresses de plusieurs amis aux USA. C'est comme ça que j'ai connu Mark taylor. Coïncidence remarquable: Léo vient de s'inscrire à un voyage en vélo en groupe organisé par adventure Cycling pour parcourir la totalité de la Transamerica, de la Géorgie jusqu'à l'Oregon, du 5 mai au 5 août, et a prévu ensuite de se rendre en train à Seattle. Il se pourrait donc que nous nous retrouvions tous chez Mark taylor et Lindi!

Quant à nous, nous nous retrouverons à partir de la fin avril, en principe sur le "Hudson", si je peux me connecter, sinon début Mai à New York. A bientôt !


19 Comments:

Anonymous Anonyme said...

Bravo pour cette aventure qui nous attend tous quelque part mais que l'on évite souvent d'affronter ! Bon courage à vous et à vos proches (c'est souvent encore plus difficile quand on attend...). Bisous à Hélène qui s'envolera à son tour pour les Etats-Unis. Une belle récompense pour the "poor lonesome cow-boy" après tant de kilomètres avec son red dog !

A très bientôt sur le blog pour suivre cette épopée !

Corinne 26/03/06

10:01 PM  
Anonymous Anonyme said...

Super programme, super préparation, super Bernard, superbe famille et donc une superbe aventure qui va nous tenir en haleine durant 80 jours. Nous sommes psychologiquement prêts. Bon courage (à tous) et merci d'avance.
The "Jackie and Jacques" de Sendets :
JnJ

6:36 PM  
Anonymous Anonyme said...

Pardon de tester le blog pour être parfaitement chaud au départ de Jurançon le 18 avril. Et encore bravo.
JnJ le 30/03/06

6:45 PM  
Anonymous Anonyme said...

Notre Club, l'Académie Béarnaise de Cyclotourisme est fier d'avoir un digne représentant, qui va véhiculer tout au long de son périple, l'image du Béarn et du JURANCON et qui va nous ramener commentaires et photos de sa superbe aventure.

10:53 PM  
Anonymous Anonyme said...

For your information, it is cold in San Francisco in the summer. Usually, the mornings are foggy. The cold wind blows all the time. This is not the case in the Napa Valley.

6:09 AM  
Anonymous Anonyme said...

objet: votre abécédaire
C:comme chaussures:à oublier,sauf les votres.
E.H.I.L:on ne peut pas être insensible à voir combien votre famille vous acompagne dans cette aventure.
Q: avez vous pensé à l'esQualoppe de veau recommandée par les anciens cyclistes à la peau fragile ?
Sans compter que le soir,au bivouac,vous pourrez la partager avec les autochtones.
V: bon vent (mais pas trop)
Vous êtes dans le vrai.

8:57 AM  
Anonymous Anonyme said...

Revoilà le vrai Bernard !
Ton défi impressionnant évoluera au fil des miles vers l'exploit.
Nous avons tous révé d'exception sans oser. Toi tu le fais.

Nous sommes déja en haleine!!!et fidéles aux rendez vous prochain.
Amitiés et bises à Héléne.
S&JC

2:46 PM  
Anonymous Anonyme said...

Entre 2 "rinçages" et quelques bavardages d'après soin, on cerne parfois la personnalité de certains, ce blog m'en a appris bien d'avantage, non pas sur le projet dont vous m'aviez déjà bien parlé lors de nos conversations biannuelles, mais sur l'homme que je savais déjà volontaire, que je sais désormais fort et déterminé. Toute mon admiration pour ce projet et tout mon courage vous accompagnent dans cette belle aventure, sans oublier une petite pensée pour votre épouse.
Bon vent (dans le dos si possible)
Philippe Fabre

3:37 PM  
Anonymous Anonyme said...

Merci Bernard d'entreprendre une aventure si difficle qui nous fait vibrer d'admiration.
Nul doute que tu réussiras.
Bravo pour la préparation et coup de chapeau aux amis qui t'ont aidé et à ta famille.
Bises à Hélène et...bonne route!

8:00 PM  
Anonymous Anonyme said...

Cher Bernard. C’est avec beaucoup d’intérêt que je vais suivre ton aventure… C’est super !!!
Good luck Bernard et « que la force soit avec toi »…
Gaby

11:52 AM  
Anonymous Anonyme said...

Mon Cher Bernard,
Au nom du Codep64 de la FFCT je t'adresse tous nos encouragements pour ce magnifique périple en cours de réalisation.
Avec nos amitiés
Jean-René

8:43 PM  
Anonymous Anonyme said...

Cher ami,
Tout au loin Nivarre t'accompagne. La lumière d'une mer tout improbable te guidera vers une amérique toujours surprenante. Va ! Roule et roule encore vers la tremblante Californie aux fruits suaves et parfois quelque peu démesurés. Les déserts seront ces étapes du chant intérieur si bien décrit par Chatwin. Magnifique ces déserts aux cactus multiformes. Va et roule encore face aux vents et, goulument, avale ce vent casse-patte: devant toi se dressera ces merveilleuses Rocheuses multiformes. Alors tu pourras rappeler a ta mémoire nos balades dans la vallée d'Osso, notre séjour du côté de St-Émilion et notre rencontre dans la Creuse et cette quête du meilleur homme. Je te salue vivement ami et t'embrasse.Bonne route.


21 avril 2006

2:56 PM  
Anonymous Anonyme said...

Cher papa,
A peine 4 jours que le périple a commencé (avec déjà quelques aléas!)et voilà que nous découvrons que ce n'est pas seulement toi qui voyages. Aujourd'hui, mon esprit m'entraîne vers le détroit de Gibraltar, où j'imagine que tu es (et qu'importe si tu es un peu plus loin!!). Je vois les villages blanchis par le soleil, les falaises et je croise quelques pêcheurs. Demain j'aborderai le grand large (je pense que je m'inventerai une belle tempête atlantique, de toutes façons je n'ai pas le mal de mer!) avant d'atteindre dans quelques jours Manhattan... Merci pour ce beau voyage que nous partageons et N'OUBLIE PAS D'ACHETER UN TELEPHONE!!!
Isa

12:57 PM  
Anonymous Anonyme said...

Après ne plus t'apercevoir au magasin et ses environs.... je t'aperçois en images prêt pour le grand voyage... Je me permets de rêver avec toi. Je t'accompagne de mon amitié affectueuse. Bonne route mon cher ami. Simone

Montre aux américains ce dont un Béarnais est capable!!! Vive Henri IV !!!! Gaby

4:31 PM  
Anonymous Anonyme said...

Bonjour Bernard,

Un petit bonjour de ton ami JR

5:10 PM  
Anonymous Anonyme said...

jurançon est calme à la veille d'un premier Mai ensolleillé. Les oiseaux chantent, les cerises murissent, Philippe tond la pelouse...De notre petit coin de France, on salue le grand aventurier qui doit déjà avoir vécu plein d'émotions.
Martine, Julie, Lisette

7:33 PM  
Anonymous Anonyme said...

salut bernard nous pensons et parlons de toi tous les jours. nous te souhaitons bonne route. bisous.

5:23 PM  
Anonymous Anonyme said...

Ami,
Où te caches-tu dans cette immense Amérique? Je te sais déjà à écrire de ton écriture régulière et serrée, jour après jour, dans ton éternel cahier de voyage: magnifique la plume, oh poésie quand tu nous tiens. Randonnée après randonnée, longue quête sans fin de l'inédit, du particulier. Il n'y aura pas de ces petites églises romanes qui captent ton attention aux confins d'une blanche de la carte Michelin ni ces charmantes préposées aux yeux si verts à te servir un petit verre de blanc bien frais tout près de St-Émilion. Mais qu'est-ce que ton oeil exercé saisira-t-il ? Que n'a-t-il déjà saisi qui t'amène ailleurs, toujours, dans cette part de rêve qui t'habite. Je t'ai imaginé longeant l'Hudson et traversant ces petits patelins du nord de l'Amérique que je connais si bien et partage intérieurement avec toi le bonheur de rouler à vélo à la brunante.
Je te salue mon amie et du même coup salue vivement Hélène.

Nivarre

PS: Vous serez oncle et tante en novembre prochain

4:18 PM  
Anonymous Anonyme said...

Hy Bernard,

Je passe la soirée chez un de tes fans de la première heure (depuis Lisboa). En guise de dessert Annette et Freddy me propose d´aller sur ton blog + voir les photos. Je suis très contente d´avoir des "news". J´espère que tout se passe bien pour toi. Tu dois être au bout de ton périple, et peut-être que tu vas enfin pouvoir profiter de tes vacances bien méritées avec Hélène.
PS: J´ai pu voir quelques une de tes photos. Vivement le CD
Merci d´avance
Amicalement. Helga

11:02 PM  

Enregistrer un commentaire

<< Home